Quand vient le temps de décider de la destination de son prochain week-end ou de ses prochaines vacances, une question finit toujours par revenir : combien de temps de transport faut-il pour arriver sur le lieu ? Est-ce que l’endroit choisi est si exceptionnel pour justifier un si long déplacement et sacrifier 1 jour, parfois même 2 jours en comptant l’aller et le retour ?
Certes, des lieux magnifiques existent au quatre coins de la planète mais cela signifie-t-il pour autant que l’on a exploré toutes les possibilités proches de chez soi ? Loin de là pour la majorité d’entre nous, et la tendance forte qui se dessine pour les futures années consiste à opter pour un mode de voyage restreint, court mais intense. Zoom sur ce sujet on ne peut plus d’actualités avec la période de Coronavirus qui frappe la France comme le monde.
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Voyager proche de chez soi permet d’économiser des vacances
Le tourisme de proximité est d’abord très pratique. Son format permet d’envisager de vivre des expériences hors-du-commun proches des centres urbains, tout en se déconnectant du quotidien. Des concepts au cœur même des villes et aux alentours se développent : prendre un hôtel pour visiter sa propre ville, partir au vert à quelques encablures de son lieu de résidence, visiter et revisiter des musées auxquels on ne s’est plus rendu depuis l’enfance…
Les moyens ne manquent pas pour faire en sorte de réenchanter les lieux qui nous sont proches. L’avantage est que si cela nous contente et nous convient, nous pouvons en profiter pendant beaucoup plus de temps que si nous avions dû emprunter la voiture, le train ou l’avion. Il est en effet souvent très pénible et très stressant de prendre ce genre de transport pendant de longs trajets et certaines personnes finissent même par redouter les vacances tant elles peuvent être parfois source d’angoisse, notamment le moment du départ où l’on doit jouer avec la montre, la peur d’avoir oublié quelque choses, etc.
Voyager proche de chez soi permet de faire un geste pour la planète
Mais le côté pratique lié à l’économie de temps de transport – et donc de temps de vacances – ne suffirait pas à faire du tourisme local la nouvelle tendance en vogue pour les vacanciers français. Un aspect très important de l’équation est le côté écologique de la démarche. Qui dit longue distance dit en effet beaucoup de carbone rejeté dans l’atmosphère et donc un gros malus dans le cadre d’un problème auquel nous devons tous prêter attention : l’environnement.
Pour beaucoup d’entre nous, l’heure est venue d’aligner sur nos convictions et faire le choix de vacances peu gourmandes en émission de CO2 et donc forcément avec une empreinte carbone bien moindre et des déplacements réduits.
La planète n’est pas la seule à qui vous ferez du bien en évitant les longs déplacements loin de chez vous pour partir en vacances. L’économie est aussi fortement impactée par vos choix de consommation en matière touristique. Pourquoi partir à Bali ou à Singapour dans des grands “Resorts All-Inclusives” tenues par des multinationales lorsque l’on peut faire fructifier le travail des artisans et des producteurs locaux dans le cadre d’un tourisme durable ?
C’est tout le concept du Slow Tourisme qui est ici à explorer : les circuits courts touristiques permettent de dynamiser le tissu local et donc d’être socialement un maillon positif de la chaîne économique.
Voyager proche de chez soi peut être l’occasion de vivre des expériences hors-du-commun
Le plaisir dans tout cela n’est pas du tout exclu de la donne. Le but des vacances, même si le fait d’être responsable socialement et écologiquement est important, reste en effet de décompresser et de profiter. De nombreuses initiatives existent et se multiplient ces dernières années avec un seul but en tête : rendre plus sexy le tourisme local.
Redonner ses lettres de noblesse à des espaces verts à proximité de la ville est par exemple un concept que l’on voit sur www.buco.li qui propose des escapades à 2 heures de Paris dans des Tiny Houses tout confort. Le fait de vivre des expériences de ce type permet de comprendre que la nation de voyage et d’abord quelque chose d’intérieur avant d’être un déplacement d’un point A à un point B. Dans le voyage, c’est avant tout la reconnexion avec soi-même qui compte, qu’importe la distance. Seuls comptent les souvenirs qu’on se fait et les moments que l’on passe.
On le voit bien à l’heure actuelle, particulièrement dans le contexte sanitaire compliqué que nous connaissons, il n’y aura très certainement plus besoin de se tracasser à partir à l’autre bout du globe dans les futures années : nous passerons nos weeks-end et nos vacances d’autant mieux que ces tranches de vies ne seront pas amoindris par des heures de trajets et seront responsables et pleines d’expériences inoubliables qui feront de ces moments des plaisirs exquis.